Bandièra01 1180x150: Comuna de Tolosa

Actualitats

De milierats de manifestants contra l’annexion d’Alsàcia

Segon la prefectura e los organizaires, entre 1500 e 4000 personas manifestèron dimenge 30 de novembre de vèspre a Colmar (Alsàcia) contra l’annexion d’Alsàcia per una futura region amb Lorena e Champanha-Ardena. Èra en seguida de la crida del partit autonomista Unser Land (Nòstre País).
 
Desfilèron darrièr una bandieròla ont èra escrich “Elsasser sin mir, Elsasser bliewe mir” (alsacians sèm, alsacians demoram).
 
En seguida, vaicí lo discors que faguèt Andrée Munchenbach, la presidenta del partit regionalista Unser Land. Aquela dicha foguèt fòrça criticada pels mèdias franceses perqué faguèt bramar publicament contra Loís XIV e lo marescal Joffre e mai perque diguèt que podiá èsser dangierós de manifestar en França.
 
 
 
 
Jean-Charles Valadier
 
 

 
Manifestation de Unserland à Colmar per dna_web
 



fffff  fffff
 “Una division regionala pensada per diluir las nacions de França”
 
Una manifestacion non autorizada en Alsàcia per revendicar la condicion de region, non integrada dins cap d’autra; e un primièr referendum popular dins una vila del Léger Atlantic per reclamar lo retorn a la region de Bretanha. Aquelas doas manifestacions simultanèas d’aquesta dimenjada passada an servit per far veire que la reforma regionala aplicada per l’estat francés desvelha fòrça criticas. Lo jornalista Vicent Partal, director de Vilaweb, ne faguèt una bona analisi dins El Punt-Avui TV.
 
Partal soslinha qu’aquela nòva division es pensada per diluir mai encara las nacions de l’estat francés, e Occitània es una de las que patirà mai. Partal pensa qu’aquela nòva division regionala es una estrategia de París en reaccion als procèsses independentistas escocés e catalan. “O esperavan pas, mas aquò a petat”, çò ditz Partal en soslinhant que mantes elegits èran presents a la manifestacion alsaciana, qu’èra pas autorizada.
 
     


fffff  fffff
 Discors d’Andrée Munchenbach, Colmar (Alsàcia), 30 de novembre de 2014
 
 
Liewi Friend,
 
’s Elsàss unser Landel isch in grosser Gfàhr. Drum sin mir hitt do in Kolmer versàmmelt. Et malgré les intimidations nous sommes nombreux et plus déterminés que jamais.
 
L’Alsace est en danger, une fois de plus. Il y a eu l’annexion militaire par Louis XIV entre 1648 et 1681, l’abandon à la Prusse et l’Allemagne par l’Assemblée Nationale réunie à Bordeaux en 1871 —là déjà sans consultation de la population et contre l’avis des députés alsaciens—, le retour à la France en 1918, sans référendum, et en 1940 l’annexion de fait par les nazis, consentie par le gouvernement français d’alors, avec une fusion administrative avec la Bade et le Wurtemberg.
 
’s Elsaàss isch in Gfàhr. Awer d’Elsässer, ’s elsässische Volik losst nitt noch!
 
Je remercie les Alsaciens et les Alsaciennes, d’origine ou d’adoption, qui depuis des semaines se mobilisent et organisent la résistance. De manière spontanée, originale et courageuse, passant des réseaux sociaux à la rue, du virtuel au concret. C’est à des initiatives individuelles et citoyennes, souvent des jeunes, que nous devons d’être réunis ici à Colmar. Je remercie particulièrement Julien Schell qui a porté l’organisation de ce rassemblement avant qu’unser Land ne prenne le relais.
 
Manifester est un droit. Mais dans l’Hexagone cela peut aussi se révéler gênant et dangereux. Cela a déjà été mortel... Manifester c’est aussi un devoir, lorsque sa Heimet est menacée. Et c’est vraiment le cas aujourd’hui.
 
C’est pourquoi nous sommes là, nous sommes là pour manifester une nouvelle fois —et nous continuerons— notre opposition à la disparition de notre Heimet, de notre Land, de notre région de cœur, à sa dilution et sa disparition programmée dans une mégarégion administrative et technocratique, sans âme et sans cohérence.
 
Nous le savons tous: l’argument économique de la réforme que veulent nous imposer MM. Hollande et Valls ne tient pas. Il suffit de lire les analyses et rapports d’une majorité d’économistes. Et nous ne parlons pas des surcoûts engendrés par le fonctionnement des nouvelles institutions: déplacements, nouvelles constructions...
 
Pour notre région, ancrée dans le bassin rhénan, il n’y a pas d’avenir notamment économique si on lui fait tourner le dos à ses voisines, qui sont parmi les plus prospères au monde et qui offrent des emplois: Bâle, le Bade-Wurtemberg. Le problème est le même pour la Moselle, voisine du Luxembourg et de la Sarre.
 
La France, une et indivisible, escompte-t-elle des économies en revenant, à terme, sur notre droit local et le Concordat, par notamment la suppression de nos deux jours de congé spécifiques...? Pourtant nos spécificités n’ont jamais mis en péril la cohérence nationale. Elles n’ont surtout jamais empêché l’Alsace de bien se porter, ni d’être un zélé contributeur au produit national brut, sans qu’elle ait forcément les retours en proportion...
 
Et nos spécificités on y tient! Mir hewe se fescht om Bändele, un lohn se bi Gott ne gehn! Elles nous étaient garanties solennellement il y a un siècle, le 24 novembre 1914 à Thann par le Maréchal Joffre: “La France vous apporte, avec les libertés qu’elle a toujours représentées, le respect de vos libertés alsaciennes, de vos traditions, de vos convictions, de vos mœurs. Je suis la France, vous êtes l’Alsace. Je vous apporte le baiser de la France.”
 
La France a reconnu notre droit local. Ça n’a pas été sans lutte. C’est dans cette lutte que nous nous inscrivons. Elle était portée dans les années 20 par une population alsacienne informée et mobilisée, représentée par des élus engagés et courageux. Ces élus autonomistes s’étaient battus pendant la période allemande pour obtenir un statut de quasi-autonomie au sein du Reich, auquel l’Alsace était intégrée depuis 1871. En 1911 l’Alsace obtenait une Constitution propre et un Parlement —supprimés sans consultation démocratique par l’État français en 1918—. Les élus autonomistes du suffrage universel d’alors (masculin), Ricklin (seul président de cet éphémère Landtag), Haegy, Stürmel et autres Rossé se sont ensuite battus pour sauver ce qui pouvait l’être. Mais ces Heimatrechtler ont payé de leur personne. Les pressions qu’ils ont subies les ont menés en prison, leur ont valu l’opprobre et coûté la santé et parfois la vie.
 
On leur doit la reconnaissance du droit local par l’Assemblée nationale en 1926. Cet acquis de haute lutte, ce compromis accordé, nous ne le lâcherons pas. Nous ne lâcherons pas non plus notre droit linguistique. Déjà difficile à l’échelle de la région Alsace actuelle, le combat pour la préservation de notre langue régionale —rappelons-le: l’allemand sous ses deux formes, Elsässerditsch, alémanique et francique, et Hochdeutsch dans sa forme écrite— a peu d’avenir dans une mégarégion très majoritairement monolingue et sans doute acquise au dogme du “français langue de la république une et indivisible”. Sa survie passe par le développement et l’officialisation du bilinguisme dans l’enseignement et dans la vie publique. De tels objectifs sont voués à l’échec dans une région Aarchlor. Pourtant ce n’est pas être ringard que de vouloir sauver sa Müettersproch. C’est au contraire la modernité. C’est en tout cas ce qui est exigé de tous les pays nouveaux membres de l’Union européenne.
 
Certains Colmariens, comme de trop nombreux Alsaciens, n’ont pas compris l’enjeu du référendum du 7 avril 2013. Mais peut-être votre maire s’est ravisé et se trouve parmi nous...
 
Le vote massif en faveur d’un Conseil d’Alsace l’an dernier nous aurait protégés de la catastrophe qui nous menace. Mais si les Alsaciens , surtout les jeunes, ne s’étaient pas mobilisés, comme ils le font actuellement, c’est parce que les promoteurs politiques du projet de Conseil unique n’avaient pas eux-mêmes saisi les enjeux historiques et fondamentaux.
 
Ça a été sensible à la manifestation du 11 octobre dernier. Souvenez-vous du décalage criant entre la tribune des officiels et la base. Pensez-vous qu’en Corse, en Bretagne ou au Pays basque les élus locaux vous auraient servi le répertoire franco-francophone d’un Johnny Halliday et qu’on aurait entonné la Marseillaise sans y associer aucun hymne dans la langue régionale, voire l’hymne européen (ce qu’on aurait pu attendre de Strasbourg)? Heureusement la foule était là pour faire entendre le vrai message. Il est rot un wiss, comme les couleurs de notre drapeau.
 
Enfin il sort des oubliettes de l’histoire. Et il s’impose pour ce qu’il est: le drapeau de la résistance et de la liberté alsacienne. C’est le drapeau légitime et historique, trop longtemps méconnu du peuple alsacien, qui était adopté en tant que tel, officiellement par un vote unanime du Landtag en 1912 face aux couleurs que voulait imposer le Kaiser. Interdit par les nazis, il méritait de ressortir après la Libération en 1945. Étrangement les politiques alsaciens lui ont substitué alors un drapeau administratif, compliqué, juxtaposant des armoiries; difficile à reproduire et à s’approprier.
 
C’est le peuple alsacien qui redécouvre, avant les prétendues “élites”, le symbole pacifique de son existence et de son histoire. Le 11 octobre place de Bordeaux, dimanche dernier à Strasbourg, aujourd’hui à Colmar, demain... à Mulhouse.
 
Cela est significatif du manque de lien entre nos hommes politiques avec l’histoire même de leur région, d’une rupture de filiation entre eux et ceux qui les ont précédés et qui se sont engagés jusqu’à sacrifier leur vie pour l’Alsace. Peut-être nos hommes politiques actuels ne connaissent pas plus leur historie qu’ils ne connaissaient leur drapeau... Comme la majorité des Alsaciens. Forcément l’histoire spécifique de l’Alsace n’est pas enseignée. L’enseignement de l’histoire régionale devra enfin être une priorité politique, comme la transmission de la langue devra l’être. Comment un peuple peut-il avoir un avenir, si on lui confisque son passé et son histoire?
 
Car notre histoire, si elle était connue de tous, est un fonds précieux où puiser les arguments et l’enthousiasme nécessaires pour défendre l’Alsace. Pourtant nos élus sont complices de l’occultation voire de la falsification de notre histoire. Pourquoi n’ont-ils rien fait pour ne serait-ce que nommer les choses et les gens? Aucune plaque n’indique à Strasbourg ce lieu de démocratie locale véritable, le Landtag, le parlement d’Alsace-Lorraine/Moselle, qui existe pourtant encore. On en a fait le Théâtre national de Strasbourg...! Cachez cette trace de démocratie locale que je ne saurais voir...!
 
A Colmar, j’imagine qu’aucune plaque ne mentionne les personnalités admirables qui se sont battues entre ses murs pour plus de liberté. Qui sait qu’il y a 90 ans, en 1924, Colmar était la capitale de l’autonomisme alsacien? Autonomie: un mot qui ne faisait pas peur à l’époque, et qui d’ailleurs n’a aucune raison de faire peur aujourd’hui. Les députés autonomistes, la population, les Églises avaient provoqué des manifestations comme celle d’aujourd’hui, une grève scolaire. Les cloches avaient sonné le glas contre un gouvernement socialiste et radical qui, comme aujourd’hui, s’en prenait à la culture et à l’identité d’un peuple.
 
Colmar a eu un député UPR autonomiste, Joseph Rossé, qui, grâce à sa fonction de directeur de la maison d’édition Alsatia de Colmar, était en contact direct avec la résistance contre Hitler. Si l’attentat de Stauffenberg du 21 juillet 44 avait réussi, Rossé aurait mis en place, avec les élus des 2 conseils généraux, un gouvernement alsacien et un statut d’autonomie pour l’Alsace en attendant la Libération par les Alliés.
 
Nos hommes et femmes politiques manquent précisément aujourd’hui d’une autonomie de réflexion et d’action. Ils sont dépendants de partis politiques nationaux, ils sont soumis à des disciplines et des directives parisiennes. Cependant nous saluons l’insurrection récente des députés alsaciens contre le diktat de la majorité socialiste jacobine. Nous sommes avec eux. Mais nous n’avons aucun respect pour les deux députés socialistes strabourgeois qui trahissent et vendent l’Alsace.
 
Pour finir. Revenons à l’actualité des prochains jours. Nous sommes ici pour peser sur le prochain vote de l’Assemblée nationale. Nous voulons rester confiants. Nous devons nous faire entendre par les députés de la Lozère, du Poitou, de l’Ile-de-France, de Normandie et d’ailleurs qui tiennent entre leurs mains le destin de l’Alsace. Nous espérons qu’ils seront mieux inspirés que leurs homologues de 1871...
 
C’est pourquoi il était important que nous soyons là, nombreux et déterminés. Par notre détermination nous ferons plier l’Assemblée nationale. Nous resterons mobilisés quoi qu’il advienne. Dimanche prochain nous serons à Mulhouse, plus nombreux et plus déterminés encore! Elsass frei!
 
     

Jornalet es possible gràcias al sosten economic e jornalistic dels legeires e benevòls. Se lo podètz sosténer en venent sòci dels Amics del Jornalet o de l'Associacion ADÒC, o tot simplament en fasent un don, atal contribuiretz a far un mèdia mai independent e de melhora qualitat.

Comentaris

Lafontan Tolosa
3.

#2 Casa, ont as vist que d'occitanistas an dit que Lengadòc èra Occitània ? Lengadòc es sonque una part d'Occitània coma la Generalitat de Barcelona es una part dels paisos catalans, pas mai ni mens. Mas jo pensi que renfortir lo Lengadòc es renfortir Occitània tota, coma renfortir Gasconha o Lemosin renfortirà Occitània. Aquitània aurà segurament un ròtle mager de jogar se sap utilizar son potencial amb Euskal Herria, Gasconha , Lemosin e Peitiau a la sorga de l'istòria d'Occitània. Disi donc amb fiertat e sens esperit d'inferioritat ni de superioritat: Visca Lengadòc !

  • 5
  • 0
Casa
2.

L'occitanisme institucionau es content perque son acampadas lei regions de Lengadòc, que per leis occitanistas oficiaus Occitània va de Tolosa a Montpelhièr ..

  • 5
  • 7
Lafontan Tolosa
1.

E ont son los occitans que repotègan contra la reforma territorial ?
Pensi que vesèm aqui los limits de l'occitanisme "pan-occitanista", de tròp associar la luta occitana a n'aquel espaci pan occitan, avèm perdut lo sosten popular d'aquele-a-s, nombrose-a-s, qu'an una consciencia d'identitat occitana parciala, sonque de lor pichon pais occitan. Res es perdut se l'occitanisme cambia d'estrategia e se vira de cap a son identitat prigonda dels paiseS occitanS: lo Bearn, la Gasconha, la Provença, lo Pais niçard, lo Lemosin, l'Auvernha, lo Delfinat, Guiana e lo Lengadòc, sufis d'i ajustar lo qualificatiu occitan per res perdre del trabalh de conscientisacion "nacionala" entamenat dempuèi qualquas decenias. Mèfi Occitània no es encara una realitat, avèm donc de cambiar d'estrategia en contunhar la luta sus las basas encara solidas e non virtualas de nòstra identitat prigonda. Amb la fisança e la luciditat, caminarèm endavant !

  • 9
  • 1

Escriu un comentari sus aqueste article